L’anthropologie numérique étudie comment les moyens numériques et Internet influencent nos relations sociales, notre culture, notre identité, et bien plus. Dans ce sens, l’usage des réseaux sociaux, l’influence des smartphones et nos propres interactions sur les sites internet sont des éléments importants pour l’anthropologie numérique. Ainsi, l’anthropologie reconnaît que «le numérique» occupe une place fondamentale dans les sociétés contemporaines et le secteur à but non lucratif.

Comment utiliser l’anthropologie numérique et ses principes pour favoriser le travail des ONG ? L’anthropologie numérique au service des ONG met principalement l’accent sur la connaissance, le renforcement et l’intégration des communautés numériques.

Nous donnerons ci-dessous quelques idées pour les entités à but non lucratif:
 

1. Étudier l’audience et les communautés numériques

Le point de départ est l’analyse de l’audience, c’est-à-dire, le fait d’étudier constamment comment les gens interagissent dans le «milieu numérique» par rapport à la mission sociale que l’ONG défend et poursuit. Il s'agit également d'étudier comment l'audience interagit dans notre « espace » sur internet, notre site web. Analyser les audiences peut se faire de différentes façons, en entrant dans les communautés, en interviewant les participants mais aussi en faisant des analyses sur nos visiteurs (en utilisant Google analytics et Search Console). Cela nous apporte de précieuses informations afin d'encourager les personnes à nous soutenir.

2. Connaître le contenu des utilisateurs

Pour renforcer une communauté numérique, il est vital de connaître l'avis et les actions de ses membres. Prenons par exemple la mission sociale sur la protection des potagers urbains à Barcelone. Faire des recherches sur les tribus et groupes virtuels, les communautés numériques, les pages et les contenus web en lien avec les potagers urbains à Barcelone aiderait une ONG à mieux comprendre les valeurs, la culture, les objectifs et les besoins diffusés ou non sur internet. Connaître les contenus et les commentaires des internautes permet également aux ONG de détecter les contenus importants à créer.

3. Un terrain d'interaction et de connaissances

Pour l'anthropologie, le cyberespace et le numérique constituent un terrain d’interaction entre les personnes et les technologies. Par conséquent, elle recherche quels sont les messages, les symboles et les styles de vie les plus répandus sur les supports numériques. Les styles de vie trouvés sont ensuite analysés afin de comprendre nos comportements et de créer des réseaux d'appui et de communication. Dans le même ordre d'idées, il est primordial pour une fondation ou une ONG de comprendre quelles sont les connaissances qui se trouvent, se développent et «se décuplent» sur internet. Souvent, la mission d'une entité à but non lucratif est mal comprise, ou bien elle génère des commentaires pour la plupart bienveillants mais qui n'expriment pas les réels objectifs d'une fondation.

4. La publicité sociale

La relation entre les organisations et les technologies de l'information, les contenus numériques et la publicité numérique n'est ni simple ni stationnaire. De plus, ces outils ne sont pas utilisés par tous de la même façon. Ainsi, la manière dont les ONG utilisent la publicité numérique doit être adaptée à la logique et au contexte du secteur tertiare. Effectuer des campagnes avec Google Adwords ou des annonces publicitaires sur Facebook sont des considérations particulières pour les ONG. Dans ce sens, la publicité numérique doit servir à consolider une communauté, à trouver de potentiels collaborateurs et à donner des arguments de poids pour que les personnes comprennent et soutiennent une cause.

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